Forcément favorites de la course au regard de leurs résultats individuels, les Bleues ont encore failli lors du relais d’Antholz, devant au final se contenter de la troisième place. Placée en dernière relayeuse, Julia Simon n’a pas pu se mêler à la lutte pour la victoire, qui s’est finalement jouée entre la Suède et la Norvège. Une lutte qui a été fatale à sa grande amie Ingrid Tandrevold.
Alors qu’elle menait la course à l’approche de l’arrivée, la Norvégienne, qui a connu une première moitié de saison particulièrement compliquée, espérait bien enfin regoûter à la victoire. Mais c’était sans compter sur une Hanna Oeberg plus puissante et surtout un terrible incident de course. Alors qu’elle venait de déboîter pour doubler sa rivale, la Suédoise l’a fait chuter en mettant son bâton entre ses jambes. Une chute évidemment rédhibitoire pour Ingrid Tandrevold.
« Ennuyeux comme l’enfer »
Au moment de franchir la ligne, Hanna Oeberg s’est bien gardée de célébrer la victoire mais le ressentiment était évident du côté norvégien. Les larmes aux yeux, Ingrid Tandrevold a d’ailleurs refusé l’habituelle accolade de son adversaire avant de se raviser peu de temps après et d’accepter les excuses de la Suédoise.
« Je suis arrivée par le côté gauche et je crois qu’elle est venue un peu sur moi, a-t-elle raconté après la course. Ensuite, nous nous sommes rentrées dedans. Je pense que c’est ennuyeux comme l’enfer. Je voulais vraiment un combat équitable jusqu’à la ligne. » Le dépit était palpable dans la bouche d’Ingrid Tandrevold. « Je me sentais bien, j’avais de la vitesse donc j’avais envie de me battre jusqu’à la ligne d’arrivée. C’est très ennuyeux, mais c’est le sport et ce sont des choses qui peuvent arriver même si personne n’est content de ce qu’il s’est passé », a-t-elle confié, encore très affectée.