La mission sera simple pour les Bleus au Stade de France, jeudi. Deuxième de son groupe derrière l’Italie, l’équipe de France devra en effet l’emporter face à Israël pour valider son billet pour les quarts de finale de la Ligue des Nations en mars prochain. Cette mission risque néanmoins de raviver un traumatisme pour Didier Deschamps. En 1993, les Bleus n’avaient en effet qu’à l’emporter face à Israël pour valider leur qualification pour la Coupe du monde aux Etats-Unis.
La tâche des Bleus paraissait particulièrement simple. Israël n’avait plus gagné un match depuis pas moins de 17 rencontres et les troupes de Gérard Houllier l’avaient d’ailleurs emporté 4-0 lors de la première manche à Tel Aviv. La victoire de l’équipe de France semble à tel point acquise qu’une bannière étoilée est déployée avant le match tandis que résonne « L’Amérique » de Joe Dassin.
Les Bleus auront une deuxième chance
Le champagne est au frais et la boîte de nuit où célébrer cette qualification est également réservée. La chute n’en sera que plus lourde. Malgré un bon début de match, la rencontre va en effet rapidement tourner au cauchemar pour les Bleus. A la 23e minute, la défense tricolore – Alain Roche en tête – se troue dans les grandes largeurs et permet à Ronen Harazi d’ouvrir le score. Le ton de la soirée est donné.
Les Bleus parviennent certes à égaliser grâce à Franck Sauzée et même à prendre l’avantage sur une merveille de frappe enroulée de David Ginola. L’essentiel semble alors fait. Mais Israël revient à son tour au score à l’entame des dix dernières minutes après un festival de ratés bleus. Et le pire est encore à venir pour l’équipe de France. Après avoir récupéré un ballon au milieu de terrain, Marcel Desailly rate en effet complètement sa transversale, ce qui permet aux Israéliens de déclencher une dernière offensive grâce à Ronny Rosenthal. Et une fois encore, la défense tricolore est aux abonnés absents, Reuven Atar en profitant pour inscrire le but de la victoire au bout du temps additionnel grâce à une frappe sous la barre.
Pour autant, les Bleus n’entendent pas verser dans le catastrophisme. A tel point qu’ils honoreront la réservation en boîte. Ils ont en effet une deuxième chance le mois suivant contre la Bulgarie. Cette fois, l’équipe de France devra seulement ne pas perdre. Le pire est donc encore à venir pour Gérard Houllier et ses troupes…