Quelques jours seulement avant la reprise de la saison 2024-2025 de Ligue 1, DAZN s’est offert les droits TV du championnat de France pour la période 2024-2029 (8 matches sur 9 par journées) moyennant environ 400 millions d’euros. Une somme bien en-deçà du milliard espéré initialement par le président de la LFP, Vincent Labrune.
Pour entrer dans ses frais, la plateforme britannique a besoin de 1,5 million d’abonnés. Problème, le compte n’y est pas, pour le moment. Et si la DAZN refuse de communiquer les chiffres de ses audiences, les dernières estimations de L’Equipe faisait état de 500 000 abonnés. De quoi laisser craindre le pire…
Nicollin: « Il faut évoquer tous les scénarios »
Sur les ondes de RMC, Laurent Nicollin n’a pas caché ses craintes et pense déjà à l’après-DAZN, qui dispose d’une clause de sortie au bout de deux ans si l’objectif en termes d’abonnés n’est pas rempli. « Il faut évoquer tous les scénarios. S’il y a des abonnés, tant mieux. S’il n’y en a pas… il faudra réfléchir à revoir notre façon de montrer le football français chez les gens. Est-ce que la Ligue devra créer sa propre chaîne ? Ce seront des choses qu’il faudra discuter dans les mois à venir », a ainsi confié le président de Montpellier, qui veut faire de la lutte contre l’IPTV une priorité absolue.
« Il faut que l’État combatte l’IPTV, et après on verra si beIN et DAZN sont plus regardées, a lancé le dirigeant héraultais. C’est toujours le risque quand tu pars sur une chaîne privée d’être moins vu. En n’étant plus sur Canal+, t’as certainement moins de visibilité. Il y a des gens plus intelligents que moi qui réfléchissent mieux à ça et qui ont dû étudier la question en estimant que c’était bien pour le football français. »