Fabrice Amedeo ne s’attendait sans doute pas à ça. Dernier Français à passer la ligne d’arrivée du Vendée Globe, le skipper de Nexans-WeWise a pris la 32eme place au bout d’un peu plus de 114 jours de mer. Alors qu’une arrivée en petit comité devait être son lot après avoir achevé le tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance 50 jours après le vainqueur de l’épreuve Charlie Dalin, ce n’est pas du tout ce qui est arrivé.
En effet, à l’initiative de la Fédération Française de la Lose (FFL), le natif de Château-Gontier a eu droit à un comité d’accueil digne de ce nom avec banderoles et fumigènes. Mais les trublions n’en ont pas encore terminé avec cette dixième édition du Vendée Globe. En effet, dans un message publié sur les réseaux sociaux, la FFL annonce vouloir récidiver pour Denis Van Weynbergh et ce, même si le navigateur belge devrait couper la ligne d’arrivée en-dehors des délais fixés par les organisateurs du Vendée Globe, qui s’achèvent ce vendredi à 8h00.
Van Weynbergh : « On fait avec ce qu’on a »
« On a le triple de fumis pour Denis », annonce ainsi la FFL qui souhaite célébrer le dernier comme s’il était le premier. Dernier skipper encore en course, le natif d’Ixelles longue actuellement les côtes du nord de l’Espagne avec un espoir très mince de finir la course dans les temps avec un monocoque qui a énormément souffert. Dans un message vidéo transmis ce mercredi à Voiles et Voiliers, il s’est réjoui de voir que « le bout de grand-voile tient toujours ».
« C’est sûr qu’avec une grand-voile complète, on aurait déjà été à la maison mais c’est comme ça, a-t-il ajouté avec philosophie. On fait avec ce qu’on a. » Le Belge s’est également satisfait de voir la terre ferme à l’approche du Cap Finisterre, au nord-ouest de l’Espagne, ce qui ne lui était plus arrivé depuis le passage du Cap Horn. « Une fois qu’on aura passé le Cap Finisterre, ce sera une bonne chose de faite », a-t-il ajouté. En tout cas, Denis Van Weynbergh ne fera pas un retour aux Sables-d’Olonne en catimini.