La pluie est programmée jusqu’à 16h dans le Morbihan, soit jusqu’au coup d’envoi de la 15ème journée de Top 14 entre le RC Vannes et le Stade Français. Néanmoins, il faudra plus qu’un signe du ciel pour sauver les Bretons. À quelques heures du lancement du match, La Rabine, l’antre du RCV, est prête à rugir comme un seizième homme. Il faut dire que la situation est extrêmement tendue d’un point de vue comptable. Ce samedi, le promu dispute le match de la dernière chance, celui qui peut lui faire renaitre ses espoirs de maintien comme celui qui peut y mettre fin. Avec sept points de retard sur son adversaire du jour, les Vannetais connaissent pertinemment tout l’enjeu de cette rencontre. Avec onze journées à disputer, le club morbihannais a encore une chance infime de réussir l’impossible mais pour cela, il va falloir renouer avec ce que les Bleu et Blanc n’ont plus connu depuis assez longtemps : la victoire.
Depuis leur succès salvateur contre La Rochelle le 30 novembre dernier, les hommes de Jean-Noël Spitzer ont enchaîné trois défaites de suite face à l’Aviron (21-27), Pau (48-24) et Clermont (19-20). Plus récemment encore, Vannes a annihilé ses chances en Challenge Cup en s’inclinant contre Edimbourg et contre les Scarlets. Désormais, les yeux sont rivés vers le Top 14.
Un match comme un autre selon les Vannetais
Conscients de l’enjeu, les Bretons ont tout de même cherché à préparer cette réception du Stade Français avec de bonnes ondes, sans penser au scénario catastrophe. « Je comprends qu’on dise que c’est le match de la dernière chance, estime le manager à Ouest-France. C’est un raccourci et il y a une part de vérité. On aurait voulu que ce soit encore plus tard, ça aurait pu être plus tôt. Mais en interne, ce n’est pas le mot (pression) qu’on utilise. […] On prépare le match de la même façon. On a besoin de faire de bonnes semaines et malgré les conditions climatiques, c’était plutôt le cas. On se concentre avant tout sur nous, ce qu’on doit faire et peut maîtriser. » Face au RC Vannes se dresse le Stade Français qui sort d’une fessée à Bordeaux-Bègles (19-46). Les Franciliens sont même la pire équipe à l’extérieur avec sept défaites en autant de rencontres et aucun bonus défensif. Pour espérer jouer un mauvais tour aux Parisiens, les Bretons devront retrouver certains principes, éviter les sauts de concentration, prendre les points dès qu’ils se présentent, afin que le doux son de la cornemuse accompagnant le « Bro Gozh Ma Zadoù » résonne encore en Top 14.