Vansevenant: « Pas sûr de pouvoir garder le maillot »

Endosser le maillot de leader à deux jours de l’arrivée finale. Mauri Vansevenant s’est autorisé le droit de rêver à la victoire dans le Tour du Luxembourg, vendredi en remportant l’étape-reine et en délogeant du même coup Mathieu van der Poel de la première place du classement général. Mais de rêve, il n’en sera peut-être déjà plus question au soir de la 4eme étape ce samedi. Les organisateurs ont en effet réservé aux coureurs un contre-la-montre de 15,5 kilomètres (tracé autour de Differdange). Or, l’exercice ne fait pas du tout partie des spécialités du nouveau leader, qui ne s’en est pas caché vendredi et a même eu du mal à se montrer convaincant lorsque les journalistes d’Eurosport lui ont demandé s’il pensait avoir une chance de garder son maillot à l’issue de ce chrono.

L’intéressé aimerait beaucoup, mais il en doute sérieusement, conscient de son potentiel dans le domaine. « J’irai à fond bien sûr, mais ce n’est pas vraiment ma spécialité, donc je ne suis pas sûr de pouvoir rester en tête du classement général. » Si ce n’est pas le cas, le Belge n’en fera pas un drame, car son Tour du Luxembourg est déjà réussi. Et même presque au-delà de toutes ses espérances étant donné l’état de forme dans lequel le 49eme du dernier Tour d’Espagne avait pris le départ, mercredi dernier à Luxembourg.

Vansevenant : « Sur ma dernière attaque, j’y suis allé à fond »

« Mon objectif est atteint avec cette victoire d’étape et c’est parfait (…) J’ai déjà fait la Vuelta, je n’étais pas très bien pendant ces trois jours, je ne me sentais pas très frais, j’étais fatigué, mais je n’ai jamais cessé d’y croire. Je savais qu’il me restait encore de l’énergie, mais gagner comme je l’ai fait aujourd’hui (vendredi), c’est vraiment bien. »

Dès lors qu’il a compris qu’il avait les jambes, le grimpeur de l’équipe Soudal-Quick Step, alors déjà à l’avant, a tout donné pour remporter cette étape-reine. Et pour lui, il était inimaginable pour avoir une chance d’atteindre son objectif de se présenter devant la ligne aux côtés de son camarade d’échappée : l’Italien Davide Formolo. Le futur vainqueur a donc tout fait pour s’en débarrasser. «  »Je ne voulais pas prendre de risque, il ne passait pas vraiment de relais, donc je ne voulais pas risquer de me retrouver à jouer la gagne avec lui. C’est pour ça que sur ma dernière attaque, j’y suis vraiment allé à fond. » Il donnera tout également vendredi lors du contre-la-montre, en espérant que cela lui permettra de passer une journée de plus en jaune.