Et si c’était le premier gros tournant du Vendée Globe ? La tête de la flotte s’est scindée en deux depuis quelques jours, et il semble que l’option choisie par les deux leaders soit la bonne. Malgré la tempête qui se dressait sur leur route, Charlie Dalin (MACIF) et Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) ont choisi de rester au Sud, malgré le risque d’essuyer un sacré coup de tabac. Finalement, cela se passe bien pour eux.
« Le leader, Charlie Dalin, est en passe de remporter son pari face à la tempête australe, parvenant à se maintenir grâce à d’impressionnantes vitesses juste devant le front, écrivent les organisateurs du Vendée Globe dans leur récap quotidien. S’il bénéficie ainsi de moins de mer et de vent, il peut surtout creuser l’écart, reléguant Sébastien Simon (Groupe Dubreuil, 2e), qui a préféré ralentir pour ménager son bateau, à près de 200 milles dans son sillage. »
« Une belle avance » pour les leaders du Vendée Globe
Observateur attentif de la course, Michel Desjoyaux, seul double vainqueur de l’histoire du Vendée Globe, apprécie la manoeuvre. « La chance sourit aux audacieux ! Là où ils étaient, c’était probablement le moins pire, ça se transforme en très bon », analyse le « Professeur », qui annonce « 24h d’avance avant mi-parcours ! » pour Dalin et Simon.
Au pointage de 15 heures ce vendredi, le troisième, Yoann Richomme (Arkéa-Paprec), était relégué à plus de 500 milles, lui qui a préféré dévier sa trajectoire vers le nord pour éviter le front. « Charlie (Dalin) s’en sort super bien avec son option sud, il va avoir une belle avance, constate pour sa part le quatrième, Thomas Ruyant (Vulnerable). Je ne veux pas que l’écart avec devant soit trop grand, je veux rester dans le match. À l’échelle du Vendée Globe, ça reste une avance raisonnable. On reste des chasseurs ! » Et tout est encore possible d’ici aux Sables d’Olonne…