Vendée Globe, les images surréalistes !

C’est ce qui fait la beauté et la cruauté du Vendée Globe, sa dureté. Quand un cycliste abandonne le Tour de France, il monte dans la voiture-balai ou dans un véhicule de son équipe, et retourne à son hôtel. Quand un pilote abandonne un Grand Prix de Formule 1, il n’a qu’à descendre de sa voiture. Mais quand on doit renoncer au Vendée Globe sur avarie, c’est parfois nettement plus complexe.

Pip Hare peut en témoigner. Mi-décembre, la Britannique a vu sa course s’arrêter brutalement, dans le fracas, celui du démâtage de son Medallia. Mais cela ne signifie pas la fin des ennuis. Quand ce genre de souci vous tombe dessus, il faut remettre son bateau en ordre de marche, s’affairer à récupérer quelque morceau de voile tombé dans l’eau, et bricoler un gréement de fortune. Et, ensuite, il est temps de faire route vers la terre ferme.

Regardez les images ci-dessous et mettez vous à la place de la navigatrice de 50 ans, qui s’est retrouvée d’un coup dans un voilier sans mât, et donc sans voile. Au beau milieu de l’Océan Indien.

Pip Hare, le respect du Vendée Globe

Au courage, et après avoir surmonté l’immense déception de son abandon, Pip Hare a donc réussi à mettre en place un gréement de fortune pour ramener son Medallia à bon port. Il lui restait environ 800 milles nautiques à parcourir, soit près de 1500 kilomètres, avant d’atteindre l’Australie. Le tout à vitesse réduite, bien sûr, et dans la tourmente des mers du Sud.

Il aura fallu attendre près de deux semaines pour Pip Hare avant d’arriver samedi au port de Melbourne. Sous l’immensité des immeubles du port australien, son Medallia avait une allure assez surréaliste, avec ses imposants foils sur les flancs, et son tout petit mât, disproportionné. A bord, il y avait une grande dame. « Si la compétition s’est arrêtée pour elle, son courage et sa détermination continuent d’inspirer bien au-delà des océans », écrit fort justement le site du Vendée Globe.