Vous vous demandez parfois ce que font les skippers du Vendée Globe pendant leurs journées, lors des (rares) moments où ils n’ont rien à faire sur leur bateau ? Certains, comme Benjamin Dutreux, trouvent le temps de regarder du football. Ainsi, le skipper de Guyot Environnement a gardé un œil attentif sur la rencontre entre le FC Barcelone et le Stade Brestois mardi soir.
Dutreux se présente comme un supporter du FC Nantes, ce qui lui laisse du temps libre pendant la semaine. Mais il s’est pris d’affection pour le club du Finistère, qui est également sponsorisé par Guyot Environnement. « Ils m’ont fait aimer Brest, et je suis leur aventure en Ligue des champions à fond. C’est une belle histoire, le petit Poucet au milieu des grands. Je suis au taquet », confie le skipper de 34 ans.
Dutreux a même répondu à l’appel de RMC, en passant un petit coup de fil pour intervenir en direct dans l’After. « Précisément, je suis en direction du Cap de Bonne-Espérance, je suis dans l’Atlantique Sud, je navigue entre le Brésil et l’Afrique du Sud. En plein milieu de l’océan. J’ai essayé de regarder le match, il y avait quand même pas mal de coupures, mais j’arrivais à suivre les évènements majeurs du match », a-t-il raconté.
Un débrief de Barça-Brest, avec le bruit des vagues en fond sonore
Le navigateur s’est même lancé dans un vrai débrief de la rencontre. « Le troisième but fait un peu mal, le penalty aussi au début, mais je trouve qu’ils se sont quand même bien battus. A aucun moment ils n’ont baissé les bras », a-t-il retenu, alors qu’on pouvait entendre, derrière sa voix, les bruits incessants qui accompagnent les skippers dans les mers du Sud, celui des « vagues qui tapent contre le bateau, contre le carbone. »
Après cette petite parenthèse footballistique, Benjamin Dutreux a décrit les heures qui l’attendaient, dans la nuit de mardi à mercredi. « Je ne vais pas tarder à me faire une petite sieste d’1h, 1h30. Je mets plein d’alarmes. Si le vent change de direction, si il y a des bateaux que je croise, ça va sonner. Sinon, je me fais 1h30 de sieste, et je sors dehors, pour re-régler les voiles si besoin. Et puis je vais retourner faire une autre petite sieste, si j’ai besoin de récupérer un peu », a-t-il détaillé.
Pour son deuxième Vendée Globe, Benjamin Dutreux occupe actuellement la 14e du classement. Il ne compte pas parmi les favoris de l’épreuve, et se compare plutôt au Stade Brestois en Ligue des champions. Son objectif ? « Rentrer dans le Top 10. » Les Brestois signeraient aussi pour faire aussi bien.