Vendée Globe, un drame évité de peu

Sur le Vendée Globe, le danger est partout. Durant leur tour du monde, les concurrents doivent faire attention à préserver leur bateau, afin d’aller au bout de leur rêve et de leurs ambitions. Mais ils doivent aussi veiller à ne pas se blesser eux-mêmes.

Tanguy Le Turquais, l’un des bizuths de la flotte, a failli l’apprendre à ses dépens cette semaine. Alors qu’il traversait le Pot-au-Noir, une zone où la météo est particulièrement instable, le skipper de Lazare, 28e au pointage de 15 heures ce vendredi, aurait pu payer au prix fort une négligence de sa part.

« J’ai failli me faire arracher un bras »

« Dans le Pot-au-Noir, le vent change tout le temps, il faut changer de voile, il faut faire plein de manœuvres, raconte-t-il dans une vidéo envoyée à Ouest-France. J’avais mal rangé mon bateau et entre deux manœuvres, ça a failli être la catastrophe. J’ai failli me faire arracher un bras par une écoute (un cordage) sur laquelle je n’avais pas fait assez de tours autour du winch (treuil). Quand j’ai voulu choquer (donner du mou) au milieu de la nuit, parce qu’on a eu une survente (augmentation de la force du vent), ça a sauté. Et ça peut être vite catastrophique. C’était un petit rappel à l’ordre. »

A 35 ans, Tanguy Le Turquais dispute actuellement son premier Vendée Globe. Il avait vécu la précédente édition par procuration, en suivant l’aventure de sa compagne, Clarisse Cremer, qui était arrivée 12e aux Sables d’Olonne. Cette fois, les deux ont pris le départ. Et c’est sur l’eau, à distance, qu’ils ont fêté la semaine dernière l’anniversaire de leur fille, la petite Mathilda.