Vingegaard menace clairement Pogacar

La bataille a déjà commencé. Alors qu’il a mis un terme prématuré à sa saison, dès la fin du Tour de Pologne en août, Jonas Vingegaard a repris l’entraînement il y a déjà plusieurs semaines pour préparer l’an prochain. S’il veut concurrencer Tadej Pogacar en 2025, le Danois ne peut pas se permettre d’attendre.

« Clairement, je ne peux pas faire une pause de trois mois, je dois donc maintenir ma forme et essayer de combler l’écart qui existait avec Pogacar cette année. À la fois en termes de masse musculaire et en essayant de m’améliorer globalement pour voir si nous pouvons le défier l’année prochaine », a confié Vingegaard à TV2.

« Je pense qu’il m’a manqué un petit peu de choses dans tous les aspects par rapport à ce dont je suis capable. Je n’étais pas aussi explosif que d’habitude parce que j’ai perdu beaucoup de masse musculaire, ajoute le leader de la Visma-Lease a Bike, victime d’un grave accident au printemps sur le Tour du Pays Basque. Même dans les ascensions les plus longues, je n’ai pas pu produire la même puissance qu’avant ma chute. »

Vingegaard sur le Giro ?

Vainqueur du Tour de France en 2022 et 2023, Vingegaard a été nettement dominé par Pogacar cet été sur la Grande Boucle. Et il compte bien prendre sa revanche l’an prochain, ou en tout cas essayer, même si d’insistantes rumeurs l’envoient sur le Tour d’Italie en mai. « J’ai lu à certains endroits que je devais faire le Giro, donc peut-être que je ferai le Giro. Nous n’avons encore rien décidé, et nous ne prendrons cette décision que plus tard », explique le Danois, qui se montre catégorique sur un point: « Je pense toujours que le Tour est le plus grand événement du cyclisme. »

On le comprend dans les propos de Vingegaard: il n’ira pas sur le Giro pour éviter la confrontation avec Pogacar sur le Tour. S’il opte pour les deux grands tours, c’est pour essayer de briller sur ces deux épreuves… comme Pogacar cette année. « Évidemment, si vous pensez que le Giro est une meilleure préparation et que vous voyez une opportunité de gagner, je pense que ce serait génial de courir. Mais je ne pense pas que je ferais un compromis sur la victoire du Tour, explique-t-il, sans sembler très convaincu. Il y a aussi beaucoup d’inconnues dans une course par rapport à un stage d’entraînement. »

Il a ses habitudes, Vingegaard, celles de se préparer pour le Tour de France en courant uniquement des courses à étapes d’une semaine, et en délaissant les classiques. Et il ne semble pas très  chaud pour bouleverser ses plans.