Depuis qu’il est devenu sélectionneur de l’équipe de France masculine de cyclisme, Thomas Voeckler a connu de grands succès, avec les deux victoires de Julian Alaphilippe aux championnats du monde 2020 et 2021, la victoire de Christophe Laporte aux championnats d’Europe 2023 où les deux médailles récoltées par Laporte et Valentin Madouas lors des Jeux Olympiques de Paris. Dimanche se tiendra la course en ligne des championnats d’Europe (221km), en Belgique, et la France sera représentée par le tenant du titre Christophe Laporte, mais aussi Hugo Page, Sandy Dujardin, Adrien Petit, Rémi Cavagna, Mathis Le Berre, Eddy Le Huitouze et Arnaud Démare. Une équipe privée de quelques grands noms, mais Thomas Voeckler assure qu’il n’a pas vraiment pu faire autrement.
« Disons clairement les choses : avec les courses World Tour du Canada (vendredi et dimanche) et le Grand Prix d‘Isbergues (dimanche), ces championnats d’Europe doivent faire face à une vive concurrence, explique-t-il dans une interview au Télégramme. Du coup, j’ai dû faire évoluer mes plans. Plusieurs coureurs auxquels je pensais faire appel n’ont pas été libérés par leurs formations. Oui, j’ai essuyé plusieurs refus. Je comprends la problématique des équipes de marques, je respecte leur position, ce sont elles qui payent les coureurs. J’ai été coureur avec le même manager pendant 17 ans, je comprends tout ça. Je ne suis personne pour réclamer quoi que ce soit. Alors je me suis adapté à la situation, tout simplement. »
« Voeckler : Mes ambitions ? Gagner ! »
Malgré tout, Thomas Voeckler pense pouvoir trouver la bonne formule pour emmener l’un de ses coureurs vers la victoire. « Ne me parlez surtout pas d’équipe de France B. Je ne suis pas frustré, je suis fier de l’équipe que l’on va aligner. L’équipe de France a de la gueule. Personnellement, j’aborde ce rendez-vous comme s’il s’agissait des Mondiaux ou des JO. Avec la même implication. Mes ambitions ? Gagner ! Si on n’y va pas pour la gagne, ce n’est pas ma conception du vélo. Avec le champion d’Europe sortant avec nous, ce serait une faute de penser autrement. »