Vuelta, le coup de tonnerre

Un exploit, un vrai. Ben O’Connor est entré à son tour dans le cercle des vainqueurs d’étape sur les trois grands tours, et l’Australien y a mis la manière: une victoire en solitaire avec plus de quatre minutes d’avance sur son dauphin. Et pour couronner le tout, le voilà en tête du classement général environ cinq minutes d’avance sur ses concurrents.

« Je cherchais le triplé avant de venir ici, et maintenant je suis sur la liste, a-t-il réagi. Et en plus, je prends le maillot rouge, ça va peut-être être une expérience courte donc je vais profiter de chaque instant. »

O’Connor peut-il tenir ?

O’Connor fait comme si il n’était pas en mesure de tenir jusqu’à Madrid, mais on parle quand même d’un coureur qui a terminé quatrième du Tour de France en 2021 et quatrième du Tour d’Italie cette année. Lui laisser cinq minutes d’avance comporte une certaine part de risques. « Les choses ont échappé à notre contrôle », a reconnu un dirigeant de la Red Bull-Bora-Hansgrohe, l’équipe de Primoz Roglic.

En 2021, O’Connor s’était retrouvé deuxième du Tour (derrière l’intouchable Tadej Pogacar), avec trois minutes d’avance sur Vingegaard et Carapaz. Deux semaines plus tard, il avait finalement terminé avec cinq et trois minutes de retard sur le Danois et l’Equatorien. Cette année, sur le Giro, il avait terminé à deux minutes de Dani Martinez, dauphin de l’intouchable Tadej Pogacar. Sur une Vuelta très montagneuse (pléonasme), le grimpeur de Decathlon-AG2R est très loin d’avoir la partie gagnée. Mais attention à ce petit jeu…