Batman, Harry Potter, Le Seigneur des Anneaux, retour sur la fondation d’une des plus grosses machine à rêves de Hollywood
De la comédie au western, du film noir au film fantastique ou encore du thriller à la comédie musicale, Warner Bros n’a cessé de faire rêver les gens depuis sa fondation. Voici les prémices de la formidable histoire de la société Warner, de la projection, en passant par la production, jusqu’à la distribution de films par-delà le monde.
Une histoire familiale
L’histoire de Warner Bros commence avec l’histoire de la famille Warner, qui a quitté la Pologne pour s’installer à Baltimore, Maryland, aux États-Unis, dans les années 1880. Au début des années 1900, Sam Warner, projectionniste au White City Park, découvre le Kinétoscope d’Edison, convaincu du potentiel de la machine, il persuade sa famille d’investir dans un projecteur d’occasion. Les Warner organisent alors des projections itinérantes dans plusieurs villes minières de l’Ohio et de Pennsylvanie. Ils acquièrent leur premier cinéma, le Cascade Theatre, en mai 1905, et se lancent ensuite dans la distribution de films via la Duquesne Amusement & Supply Company, puis la production.
En 1918, les frères Warner, après s’être attelés à renforcer leur équipe et leur matériel de tournage, achètent un terrain pour construire le Warner West Coast Studio. Ils fondent officiellement leur société le 4 avril 1923 : la Warner Bros Pictures Inc. La première vraie star du studio Warner sera Rin-Tin-Tin, un chien rapatrié du front français, qui devient immédiatement une vedette grâce à Where The North Begins (1923), qui marque les débuts d’une collaboration d’une vingtaine de films. Un cap est franchi l’année suivante, lorsque le studio engage la star de Broadway John Barrymore pour jouer dans Beau Brummel et signe le cinéaste allemand Ernst Lubitsch pour The Marriage Circle, sa première comédie américaine.
A la pointe du progrès technique
Fin avril 1926, la société conclut un accord avec la Western Electric pour poursuivre le développement d’un système de sonorisation, le Vitaphone. Le dispositif – un 33 tours synchronisé avec la pellicule – est, dans un premier temps, pensé pour accompagner musicalement les films muets. Le premier long métrage sonore – musiques et bruitages -, Don Juan, avec John Barrymore, fait sa première le 6 août 1926 au Warner Theatre de New York, acquis et sonorisé par la fratrie quelques mois auparavant. Mais le succès n’est pas au rendez-vous en raison du peu de salles équipées du système, qui reste une installation coûteuse et peine à confirmer son intérêt. Jusqu’au moment où arrive le film Le Chanteur de jazz, le premier grand film parlant produit par Warner Bros.
Al Jolson devient ainsi le premier acteur à prononcer des mots – qui plus est improvisés – dans un film en plus du chant. Le soir de la première, le 6 octobre 1927 au Warner Theatre, la comédie dramatique d’Alan Crosland reçoit une véritable ovation et annonce l’aube d’une nouvelle ère à Hollywood. Une révolution au goût plus qu’amer pour Harry, Albert et Jack Warner en raison du décès, la veille, de Sam. Malgré le deuil, la fratrie continue à développer le son, produisant fin 1928 le premier film entièrement parlant: Les Lumières de New York de Bryan Foy. En parallèle, le studio rachète la Stanley Corporation of America, un réseau de 250 salles implantées dans sept États, et c’est ainsi que le studio Warner Bros ne va cesser de se développer et devenir avec Walt Disney, un acteur de premier plan de l’Entertainment aux États Unis et à travers le monde.
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