Comme beaucoup d’autres basketteurs, Nadir Hifi (22 ans) était présent jeudi dernier au bord du parquet de l’Accor Arena pour vivre le premier des deux rendez-vous proposés par le NBA Paris Game dans l’enceinte de la Porte de Bercy entre San Antonio et les Indiana Pacers. Avec pour lui aussi les yeux avant tout rivés sur la performance de la superstar française des Spurs : Victor Wembanyama. Pour avoir passé du temps à ses côtés cet été dans le cadre de la préparation pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 à laquelle Vincent Collet l’avait convié sans pour autant le retenir ensuite au moment de bâtir sa liste définitive pour l’événement, le meneur du Paris Basket sait combien « Wemby » n’est pas un basketteur comme les autres.
Le Strasbourgeois l’a encore répété tout récemment au micro de Mouloud Achour sur « Clique » (Canal Plus). « On n’était pas très proches avant cet été. J’avais surtout joué contre lui dans les catégories jeunes. J’ai eu vraiment l’occasion de le côtoyer durant cet été (…) On sait déjà tout sur lui, mais c’est une personne spéciale, différente, et un alien tout simplement. Unique ? Oui, il est unique », estime le joueur d’origine algérienne (il a porté le maillot de l’Algérie avant celui de l’équipe de France), certain lui aussi d’être un joueur à part, mais dans un autre style.
Hifi : « Si je réussis mon action, personne ne peut rien dire »
« Tout le monde dit que je suis vraiment imprévisible. Mon point fort, c’est dans les moments chauds, quand l’équipe est dans le dur et qu’il y a cette responsabilité de relever l’équipe sur des tirs impossibles. Mais moi, ce sont des shoots que je travaille tous les jours à l’entraînement. C’est dans ce sens-là où je suis un joueur unique, car je peux débloquer des situations dans n’importe quelle position. » Hifi, dont les qualités reposent avant tout sur son obstination et sa détermination, à l’entendre, pense d’ailleurs avoir la même perception que le pivot des Spurs, pas connu lui non plus pour revenir aisément sur ses idées.
« On me dit que je joue de la même façon que quand j’étais en Nationale 3. J’ai réussi à prouver aux gens que je pouvais rester moi-même avec mon jeu et en aidant une équipe. Comme le dit « Wemby », si j’avais écouté tous mes coachs à chaque réflexion qu’ils me faisaient, j’allais être bridé, ne pas jouer mon jeu et rester un joueur lambda. Alors que mon jeu est basé sur la confiance et que si je n’ai pas ça, je ne fais rien (…) Parfois, je peux être en échec, mais si je réussis mon action, personne ne peut rien dire ».
Hifi : « Je dois aller en NBA un jour »
Une philosophie qui n’a pas toujours plu à ses entraîneurs, mais qui pourrait le voir très vite rejoindre « Wemby » en NBA (NDLR : Inscrit à la Draft 2023, l’ancien joueur du Portel, Lille et de la SIG n’avait pas été retenu). « Je veux passer par la NBA, c’est clair dans ma tête, et je veux y arriver au moins une fois (…) Je dois aller en NBA un jour. Je veux prouver au monde entier que je peux faire partie des meilleurs joueurs au monde. Cela a toujours été une motivation pour moi de jouer contre les meilleurs. Et c’est la meilleure ligue au monde, donc je dois y passer. »