Oscar Jegou et Hugo Auradou ont appris mardi que leur demande de non-lieu déposée par leurs avocats dans le cadre de l’affaire de Mendoza, avait été retenue par la justice argentine. Accusés par une plaignante de « viol avec violence en réunion » depuis un peu plus de cinq mois, les deux internationaux du XV de France devraient de fait redevenir sélectionnables chez les Bleus, mais certains sont opposés à une telle possibilité.
Consultant pour la chaîne L’Équipe, Brahim Asloum s’est montré catégorique sur le sujet mercredi. « Ce sont de très bons joueurs, on leur souhaite vraiment une belle carrière sportive, mais en tout cas pour l’équipe de France, je pars du principe que c’est égal à un comportement irréprochable. Il y a un règlement qui a été mis en place, et si (Fabien) Galthié ne veut pas se rajouter une polémique inutile, il n’y a pas lieu de les sélectionner. »
Retour pas impossible
S’il a conscience que Hugo Auradou et Oscar Jegou « sont sélectionnables, c’est un fait », le champion olympique de Sydney 2000 a ajouté : « Quand vous portez le maillot français et que vous allez à l’étranger, vous portez la France sur vos épaules. […] Je le répète, chaque athlète qui doit entrer en équipe de France, peu importe la discipline, doit avoir un comportement irréprochable. Et peu importe le talent que tu as. Là on dépasse la compétition. »
Et Brahim Asloum de conclure sur les deux rugbymen : « Je n’ai rien contre eux, je ne les connais même pas, mais pour moi je ne les sélectionnerais pas aujourd’hui. […] Ils ont fait une erreur… ‘Next’. Je veux que ça serve aux jeunes, que plus personne ne soit amené à faire ce genre de chose. […] Je ne les condamne pas à vie. Je dis que pour l’instant, il n’y a pas lieu de les prendre. Il peut se passer un an. On parle de jeunes joueurs qui vont grandir et apprendre de leurs erreurs. […] Il n’y a pas lieu de les prendre maintenant, on va les mettre en danger. »