XV de France, la terrible sanction

« Il y a plus de frustration que de déception ce soir… A ce niveau-là, quand tu laisses une équipe espérer, les mecs te tuent à la fin. » Thomas Ramos a ainsi résumé à chaud le match du XV de France en Angleterre, samedi soir. Un revers frustrant enregistré sur le score étriqué de 26-25, avec un essai concédé à la Rose dans les dernières secondes de la partie.

« On est très déçus ce soir. Il faut passer du temps ensemble, qu’on parle, qu’on comprenne pourquoi on n’a pas réussi à concrétiser tous les temps forts créés en première période, mais même en deuxième période », dixit le sélectionneur Fabien Galthié. Dominateurs à Twickenham, les Bleus il est vrai ont tendu le bâton pour se faire battre, péchant tant par largesses que maladresses.

Trop de plaquages loupés

Au total ainsi, les Antoine Dupont et consorts ont laissé échapper 27 ballons, pour 19 pertes de balle ainsi concédées. Des fautes de main souvent commises en position favorable. « Quand on échappe le ballon à dix mètres de la ligne, ce n’est pas de la précipitation mais des erreurs techniques. Le ballon était glissant », souffle le capitaine tricolore, qui ne trouve cependant « pas trop d’explications » à ce déchet.

Même constat pour ce qui est des plaquages, les Bleus en ayant loupé 22% – soit 30 au total et 10 au passif du seul tandem Damian Penaud-Matthieu Jalibert. Cela quand les Anglais n’ont failli dans cet exercice que dans 16% des cas. Une statistique qui ne pardonne pas, comme les huit pénalités concédées quand les locaux, eux, n’ont été pris par la patrouille qu’à six reprises.

Au pied, justement, Thomas Ramos a connu des jours meilleurs, cantonné à 67% de réussite avec un 4 sur 6 qui l’a vu laisser ainsi échapper cinq unités dans ce crunch. Suffisant pour infléchir le cruel verdict encaissé à l’arrivée. « J’ai les boules », confesse l’intéressé en se remémorant ses deux échecs de la rencontre. A charge de revanche, dans deux semaines à Rome contre l’Italie puis dans un mois à Dublin face à l’Irlande. « Le Tournoi n’est pas fini », claironne Antoine Dupont.