Le jeu reprend ses droits pour le XV de France, qui va attaquer sa tournée d’automne ce samedi avec un test-match face au Japon au Stade de France. Il s’agira des premiers matches des Bleus depuis la tournée en Argentine qui avait viré au cauchemar au niveau extra-sportif.
Il y avait eu le cas Melvyn Jaminet, auteur de propos racistes dans une vidéo publié sur les réseaux sociaux, et suspendu 34 semaines. Il y a eu ensuite l’affaire Hugo Auradou-Oscar Jégou, mis en examen pour viol avec violence après une soirée alcoolisée, et dont la demande de non-lieu doit encore être validée par la justice argentine.
Pour la FFR et son président, il a fallu réagir. « On a bossé. On a sorti un nouveau cadre de vie pour les équipes de France qui n’est pas un plan de contrôle, qui est un plan de performance renforcé, explique Florian Grill dans un entretien accordé à Sport365. Tout le monde comprend très bien. C’est porté par Fabien Galthié, par l’ensemble du staff et les joueurs qui ont compris l’enjeu que l’hygiène de vie faisait partie de la performance d’un sportif de haut niveau. Les choses sont mises en place. On avait dit qu’il y aurait un avant et un après. Il y a un avant et un après. Et tout le monde est bien au courant maintenant que le régime de sanctions existe et qu’on n’aura pas la main qui tremble. »
Grill a pensé à démissionner
La menace est donc brandie pour les prochains joueurs qui se mettraient à la faute. Mais sur un plan personnel, le moment le plus douloureux pour Florian Grill a été la disparition en mer du jeune Mehdi Narjissi lors d’un stage de l’équipe de France U18 en Afrique du Sud. «
« Suite à la disparition de Mehdi, je me suis posé la question de démissionner, confie le président de la FFR. J’ai réfléchi, Jean-Marc Lhermet (vice-président) et Sylvain Deroeux (secrétaire général), pareil. Notre responsabilité, notre devoir, c’était au contraire de gérer avec dignité et dans la transparence. On réagit aussi en père de famille, pas simplement en président. »