C’est une décision qui ne passe pas… Accusés de viol en marge de la tournée en Argentine l’été dernier, Hugo Auradou et Oscar Jegou sont rentré en France après que la justice argentine ait prononcé un non-lieu. Les deux joueurs ont même retrouvé leur place au sein de leur club respectif, mais également en sélection, eux qui ont été rappelé par Fabien Galthié pour participer au Tournoi des VI Nations.
Leur convocation fait forcément parler, irrite même certains. Il faut dire que leur affaire judiciaire n’est pas encore terminée, la décision de l’appel étant mise en délibérée. De quoi mettre en rogne la présidente du collectif « Les Simone veillent », Chantal Lapuerta, qui lutte pour la défense des droits des femmes.
« Qu’ils soient convoqués en équipe nationale, c’est choquant »
« Je trouve par exemple très problématique la sélection de Hugo Auradou et Oscar Jegou pour le Tournoi des Six Nations alors que leur affaire est encore en cours, puisqu’il y a appel. Qu’ils soient convoqués en équipe nationale, c’est choquant. Ces joueurs ont été reconnus comme étant sous l’emprise de drogues et d’alcool au moment des faits. Et pourtant, on les sélectionne ? On marche sur la tête ! Ce n’est pas ça, l’éthique du rugby », a ainsi déploré Chantal Lapuerta au cours d’un entretien accordé à France 3 Occitanie.
Cette dernière remet également en cause la gestion de la Fédération Française de Rugby (FFR) et demande à son président Florian Grill d’instaurer des sanctions pour les cas de violences faites aux femmes. « Quand j’ai vu Florian Grill, il était mal à l’aise, oui, a-t-elle révélé. Mais avec son directeur général, nous sommes tombés d’accord sur le fait qu’il serait intéressant d’intégrer dans le règlement du rugby français des sanctions transversales en cas de condamnation pour violences. Cela mettrait en place une véritable ligne rouge à ne pas franchir. Si les joueurs savaient qu’une condamnation peut réellement impacter leur carrière, ils réfléchiraient peut-être davantage à leurs actes. Aujourd’hui, ce n’est plus possible de fermer les yeux. Il faut que chacun prenne ses responsabilités. » Le message est passé.