À soixante-quatre ans, Yannick Noah a déjà eu plusieurs vies. La première, il l’a vécu en tant que joueur de tennis. Prodige tricolore, il reste à ce jour le dernier vainqueur tricolore d’un tournoi du Grand Chelem en simple messieurs, à Roland-Garros en 1983. Durant sa fructueuse carrière sportive, le natif de Sedan a remporté vingt-trois titres et a atteint la troisième place mondiale, là encore du jamais égalé depuis par un Français. Une fois ses raquettes rangées, il est devenu capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis, avec deux sacres à la clef (1991 et 1996). Puis Yannick Noah s’est lancé dans la musique. Une énième réussite. Une trentaine d’années plus tard, le voilà qui s’offre un rôle au cinéma.
S’il a déjà gouté au septième art dans des rôles mineurs, celui qu’il tient dans « C’est le monde à l’envers », film aux accents écologistes, est d’un autre calibre. Bien qu’il ne soit pas encore la tête d’affiche, Yannick Noah y interprète Bobby, un baba-cool qui vit dans une cabane au bord de l’eau. Et visiblement, il s’est régalé à jouer ce personnage. Dans un entretien publié dimanche par L’Équipe, l’ancien tennisman a dit sa joie d’avoir pu s’offrir cette nouvelle expérience. « J’ai toujours été un peu curieux. Je me demandais si je pouvais y arriver, si un rôle pouvait coller, à la fois ni trop proche, ni trop loin de ce que je fais. »
Yannick Noah vers de nouveaux succès… au cinéma ?
S’il garde toujours un lien fort avec le tennis, lui qui était encore cet été le capitaine de l’équipe de France masculine de tennis fauteuil lors des Jeux paralympiques de Paris 2024, Yannick Noah se verrait bien poursuivre l’aventure cinématographique, même s’il a avoué ne pas réussir à se voir à l’écran. « Insupportable. […] Quand je regarde les autres, c’est fantastique, mais dès que j’arrive, c’est ‘Oh putain, non, pas lui !’ » Parmi ses envies, celle d’incarner un jour une « ordure » lui plairait : « Oui, ça m’amuserait un jour, qui sait. On a tous en soi une espèce de diable. »
« C’est le monde à l’envers » sort mercredi prochain. Avec comme têtes d’affiche Michaël Youn et Barbara Schulz, le film imagine un effondrement des infrastructures générales liées à l’électricité, l’eau ou encore internet, à cause du dérèglement climatique. Reste à voir si ce long-métrage sera un succès, et peut-être une parfaite rampe de lancement pour la suite de la carrière d’acteur de Yannick Noah.