J-4 pour Yannick Noah et sa nouvelle bande ! À 64 ans, celui qui a été nommé capitaine de l’équipe de France masculine de tennis-fauteuil en décembre dernier s’apprête à vivre ses tout premiers Jeux à l’occasion des Paralympiques qui, dans cette discipline, se dérouleront du 30 août au 7 septembre à Roland-Garros. Un grand moment pour l’ancien tennisman, qui coachera Stéphane Houdet, Frédéric Cattanéo, Guilhem Laget et Gaëtan Menguy.
« Au contact de ces joueurs, j’ai constaté à quel point c’était une très belle aventure humaine, confie-t-il dans les colonnes de La Croix L’Hebdo. Au-delà de l’aspect technique, ce qui m’a toujours attiré, c’est le rapport humain et l’aspect mental qui se dégagent d’un sport. Je ne le cache pas, je travaille toujours à l’affect. J’arrive beaucoup plus facilement à partager et à communiquer quand il y a une confiance réciproque et, là, ça a été très vite le cas. »
L’ex-vainqueur du Grand Chelem parisien (en 1983) ne le cache pas, il n’a « pas d’expérience en fauteuil ». Mais son expérience et sa connaissance du tennis sont des atouts pour son groupe. « Il y a tout un tas de points communs avec le tennis, note-t-il. J’ai pu proposer des choses techniques et prodiguer des conseils. L’équipe a une marge de progression et ma vision, c’est que, pour progresser, il faut être optimiste. Je leur apporte sans doute ça. »
Le discours de Yannick Noah critiqué
Un discours bienveillant qui n’est pas vraiment du goût de Michaël Jeremiasz. Âgé de 42 ans, le quadruple médaillé paralympique, qui vivra ses premiers Jeux en tant que retraité, attend plus d’ambition de la part de Yannick Noah, pour mener les Bleus au sommet. « Je leur souhaite de faire le mieux possible. Mais j’aurais aimé entendre Noah dire ‘On va aller chercher la victoire et les médailles’, comme à l’époque de la Coupe Davis », lâche-t-il dans Le Parisien.
« Là, c’est ‘l’aventure humaine’ qui prend le pas sur la performance, déplore l’ex-champion. J’en reviens à mon combat: j’aimerais qu’on soit aussi ambitieux avec les paras qu’avec les olympiques. Je n’ai jamais vu en France quelqu’un critiquer les contre-performances d’un athlète para. C’est toujours: ‘il est courageux, il a tout donné’. (…) Allez-y, s’il vous plaît, défoncez un athlète ou une équipe paralympique s’ils passent à côté des Jeux ! »
Un message que Michaël Jeremiasz a sans doute pu faire passer à Yannick Noah en tant que chef de mission de l’équipe de France. Si ce n’est pas son seul objectif, le capitaine des Bleus compte bien d’ailleurs « viser haut » lors de ces Jeux Paralympiques de Paris 2024. « En simple, on le sait, ça sera très compliqué, reconnaît-il. En double, on a une possibilité de médaille, sans être pour autant favoris. Si on en accroche une, ce sera une belle récompense. »