Yoann Offredo souffre forcément de la comparaison avec ses compères qui officient à France Télévisions. Que ce soit en terme de résultats ou de popularité. Il lui est forcément difficile de faire le match avec Laurent Jalabert, Marion Rousse ou Thomas Voeckler, figures emblématiques du service public.
Pour autant, l’ancien coureur de la FDJ est parvenu à faire son trou, notamment lors du Tour de France, durant lequel il officie sur le plateau de Vélo-Club, mais pas seulement. « J’ai une quarantaine de jours avec France Télévisions », a-t-il confié dans une interview à Cyclism’Actu avant de révéler travailler sur un nouveau projet avec France Télévisions.
« Je suis en train de développer un projet qui n’est plus un projet. C’est une série où je vais rencontrer des gens qui ont connu dans leur carrière un moment de « down », un moment de chute. Ce qui arrive dans la vie de tous les jours, à tout un chacun, a-t-il poursuivi. La maladie, une séparation, parfois une maladie très grave. Comment ils se sont relevés ? Avec quels moyens ? Avec quels leviers ? J’ai rencontré Alexis Hanquinquant dans un premier temps, Kevin Rolland et Cyrille Noël. Ils m’ont tous partagé cette volonté de, quand tu es en bas, cette capacité que tu as à te relever. J’ai trouvé leur discours tellement inspirant que je me suis dit qu’il ne faudrait pas qu’ils m’inspirent que moi et qu’ils inspirent le plus grand nombre. Là, ce sera mon gros projet de 2025.»
« Yoann Offredo est malade »
Cette force de caractère affichée par les sportifs lui parlent forcément tout particulièrement, lui, qui fait face à la maladie depuis plusieurs mois. « Yoann Offredo est malade. Il a une maladie auto-immune. Je suis en train de perdre un peu la vue, mais je me soigne, a-t-il expliqué. Je me suis remis à faire du sport de manière quotidienne pour ma santé. Je fais plein de projets. J’aide beaucoup les autres, puisque dans ma carrière, il y en a qui m’ont aidé. Maintenant, je passe beaucoup de temps à aider des associations. Je travaille avec quelques agences de communication sur des activations de marques. »
« Il y a des fois où tu as envie de baisser les armes. Comme avec la maladie, je pense que c’est exactement pareil, a-t-il encore soufflé sur le sujet. Souvent, je repense à des étapes du Tour de France où j’étais dernier. Je me dis que je vais abandonner. De toute façon, ça sert à quoi ? Avec la maladie, parfois, c’est un peu ça. Tu te dis à quoi bon ? Finalement, tu repenses à ces trucs-là et tu penses surtout à l’arrivée sur les Champs-Elysées. Aujourd’hui, on est sur les Champs. C’est un lieu important. Pour moi, il l’est d’autant plus que quand j’ai terminé le Tour en 2019 en avant-dernière position, c’était de me dire que je repense à tout ce qui s’est passé, aux moments où j’aurais pu abandonner. Je pense que dans la maladie ou dans les épreuves de vie de tous les jours, c’est un peu ça. Le vélo, c’est un peu plus que du vélo. C’est ce qui se passe dans la vie. Des hauts, des bas, des descentes, des montées, du vent de face, du vent de dos… Voilà. »