Formé à Cannes puis révélé aux yeux de l’Europe à Bordeaux, Zinedine Zidane est devenu l’un des meilleurs joueurs du monde sous les couleurs de la Juventus. Mais sa carrière aurait pu prendre un tout autre virage si Kevin Keegan, alors entraîneur de Newcastle, avait fait confiance à Barry Silkman, ancien joueur reconverti en agent, plutôt qu’à son recruteur en chef.
« J’ai été alerté du talent d’un milieu de terrain offensif de 24 ans à Bordeaux et je suis allé le voir. Son nom était Zinedine Zidane, et il m’a fallu environ cinq minutes pour décider que ce gars allait être quelqu’un de très spécial. J’avais amené un certain nombre de bons joueurs à Newcastle United sous le règne de Kevin Keegan et chacun d’entre eux a été un succès, donc Zidane semblait être le candidat idéal pour l’équipe de Keegan », a ainsi raconté l’ancien joueur des Citizens.
Zidane, le fax de la honte
« C’était le 7 janvier 1996 et j’ai dit à Kevin qu’il pouvait signer Zidane pour 1,2 million de livres sterling, c’était une aubaine, a-t-il poursuivi. J’ai supplié Kevin de le signer, mais à la fin, il m’a dit que son recruteur en chef pensait qu’il n’était pas assez bon et des années plus tard, Kevin m’a dit qu’il aurait dû m’écouter plutôt que son recruteur. Zidane a finalement signé pour la Juventus et le reste appartient à l’histoire. »
« Plus de 20 ans plus tard, Kevin me disait que j’étais le meilleur agent qu’il ait jamais rencontré, le seul bon à son avis. De belles paroles de la part d’un homme de haut rang avec qui je me suis toujours très bien entendu au fil des années. J’aurais aimé garder le fax qui m’a été envoyé de Newcastle United, dans lequel le recruteur en chef déclarait : « Silky a largement surestimé le joueur. Au mieux, il est assez bon pour les Wolves, qui sont actuellement derniers du championnat », a-t-il encore précisé. Je pense que Zidane était légèrement meilleur que les joueurs de l’équipe en difficulté des Wolves ! »