Les débuts de Kylian Mbappé ne sont pas bons pour l’instant au Real Madrid. Mais un certain Zinédine Zidane avait connu pareille mésaventure… Après avoir marqué dès son premier match avec les Merengues, lors de la Supercoupe d’Europe remportée contre l’Atalanta, le nouveau numéro 9 vedette n’a pas converti ses occasions lors des deux rencontres inaugurales de Liga, à Majorque (1-1) puis face à Valladolid (3-0). Dimanche dernier à Bernabéu, après la sortie de Mbappé à la 86e minute, ce sont Brahim Diaz et Endrick qui ont alourdi l’addition…
Pour nuancer le traitement médiatique du capitaine de l’équipe de France, Frédéric Hermel, le journaliste de RMC, rappelle ainsi les premiers mois madrilènes de Zidane: « Les petites critiques, c’est du pipi de chat, de la roupie de sansonnet par rapport à ce qu’a pris Zidane à l’époque, j’y étais je m’en souviens, car Zidane était le joueur le plus cher de l’histoire, 75 millions d’euros. Zidane a pris six mois avant de trouver sa place dans le onze du Real, il s’en était pris plein la gueule, les gens se disaient: ‘quelle erreur a fait Florentino Pérez de payer autant d’argent pour un joueur qui ne fonctionne pas au Real Madrid’. Et je ne vous parle pas de Benzema, il a pris plusieurs années pour se faire vraiment accepter et il est aujourd’hui dans la légende du Real Madrid ».
Les débuts difficiles du Real de Zidane
L’ancien correspondant de L’Equipe dans la capitale espagnole évoque ainsi « une presse passionnée », qui encense et descend les mêmes joueurs d’une semaine à l’autre, en raison d’« une exagération hispanique liée à la culture, et ça dans les deux sens ». Comme pour justifier le manque d’objectif et de lucidité affligeant d’une majorité des journalistes sportifs d’Espagne. Sérieux, ils ne le sont ni dans les informations qu’ils donnent au quotidien, ni dans leur réflexion sur le ballon rond.
En 2001, « Zizou » était devenu le transfert le plus cher de l’histoire du football, Florentino Pérez basculant définitivement dans l’ère des Galactiques, lancée l’année d’avant avec le recrutement de Luis Figo. Le Ballon d’Or 98 a eu du mal à s’ajuster au duo Raul-Fernando Morientes sous les ordres de Vicente del Bosque. Et si le numéro 5 a trouvé le chemin des filets, les Merengues ont raté leur début de saison, avec une seule victoire en six matches. C’était sans compter le talent de Zidane, qui est rapidement devenu le remarquable meneur de jeu de l’équipe. Le Marseillais a fini par mettre tout le monde d’accord avec un but de légende inscrit contre La Corogne en janvier 2002.