Bubka voit Duplantis sauter un jour à 6,35m

Il y a encore dix ans et demi, Serguei Bubka était le détenteur du record du monde du saut à la perche, grâce à son saut à 6,14m réussi à Sestrières en juillet 1994. Renaud Lavillenie l’a effacé des tablettes en février 2014 (6,16m), avant qu’un extraterrestre ne vienne battre record sur record depuis quatre ans : Mondo Duplantis. Le Suédois a battu le record du monde à neuf reprises, à chaque fois d’un centimètre, pour le porter à 6,25m le 5 août dernier, jour de son triomphe olympique au Stade de France. A même pas 25 ans (il les fêtera en novembre), le natif de Lafayette, en Louisiane, ne semble pas avoir de limites, et Serguei Bubka le voit encore sauter très haut, comme il le confie ce mercredi dans les colonnes de L’Equipe.

« Cela dépend de lui, de sa motivation, de ce qu’il a dans la tête. Mais il peut aller bien plus haut. Je crois qu’il peut atteindre, 6,30 mètres, 6,35 mètres. « Mondo », comme Renaud (Lavillenie) et moi, utilise des perches Spirit uniquement composées en fibre de verre. Si vous êtes bon techniquement et physiquement, il n’y a pas de limite. « Mondo » sait les utiliser et elles se transforment véritablement en catapulte. Vous volez littéralement, il n’y a pas de limites. Moi-même, quand j’ai gagné aux Championnats du monde 1997 avec 6,02 mètres, on a mesuré le point haut de mon corps. Il était à 6,50 mètres. C’est difficile à croire. Mais c’est ce qui fait qu’on peut penser que la limite est loin d’être atteinte. »

Duplantis de retour à Lausanne ce mercredi

Ce mercredi, après s’être reposé ces deux dernières semaines, Mondo Duplantis va faire son retour à la compétition, à Lausanne. A la veille du meeting suisse comptant pour la Ligue de Diamant, une compétition de saut à la perche est organisée dans la ville suisse, en dehors du stade. Il y retrouvera ses deux compères du podium olympique, l’Américain Sam Kendricks et le Grec Emmanouil Karalis, mais aussi deux Français en quête de revanche, Thibaut Collet qui avait échoué en qualifications des JO, et Renaud Lavillenie qui ne s’était pas qualifié.