Affaire Lola : Un meurtre qui tourne au fiasco politique

Faute de papier en règle, Dahia B la meurtrière de Lola, avait une obligation de quitter le territoire français depuis Août 2022.

La loi en vigueur

Olivier Véran a annoncé que « Le niveau de respect des OQTF aujourd’hui est le niveau maximal connu du temps du quinquennat du président Sarkozy », tout en précisant que ce n’est pas « satisfaisant ». Le porte parole du gouvernement a ajouté que « nous devons évidemment faire mieux » Cette mesure qui existe depuis 2006 ne porte pas apparement pas ses fruits. En effet, une OQTF oblige la personne en situation irrégulière à quitter le territoire mais laisse à l’intéressé un délai d’un mois. Passé cette période, l’expulsion devrait avoir lieu sur le champs mais dans les faits, elles est très peu appliquée. A préciser qu’au bout de treize mois cette mesure devient caduque. Cependant, la loi devrait évoluer concernant les expulsions : un majeur en situation irrégulière, s’il est arrivé en France à moins de 13 ans se verra expulser du territoire.

Récupération politique

Toute cette histoire a dépassé les frontières de l’Hexagone pour arriver en Suisse, en Belgique et même jusqu’au Maroc. Des polémiques ont eu lieu au sein de l’Assemblée nationale. Sans surprise, madame Le Pen a dénoncé un « laxisme migratoire d’Etat », ajoutant que »Trop de crimes et de délits sont commis par des immigrés clandestins qu’on n’a pas voulu ou pas su renvoyer chez eux ». Elisabeth borne a alors commenté « Un peu de décence Madame Le Pen. Respectez la douleur de la famille » . Emmanuel Macron a quant à lui a accueilli la famille de Lola pour lui exprimer « toute l’émotion et la solidarité de la Nation ». Eric Pauget, député républicain, s’est indigné et a expliqué que tous les délinquants étrangers devraient être automatiquement expulsés hors de France. Face à cela, le garde des Sceaux Eric Dupond Morettia rappelé que la jeune femme algérienne était sous le coup d’une OQTF et n’était pas connue des forces de l’ordre. Si ce fait divers fait autant de bruit c’est que c’est d’abord un acte atroce, avec agression sexuelle, d’une enfant mineure qui plus est l’oeuvre par une femme. Ce qui est très peu commun selon le psychiatre Samuel Lepastier.

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Un profil psychologique douteux

Dahia B qui est enfermée à la maison d’arrêt de Fresnes, va être soumise à une expertise psychiatrique. Cette dernière a paru complètement insensible quant à la vue des photos du corps persécuté de Lola. Elle a même commenté « Ça ne me fait ni chaud ni froid  », avant d’ajouter « Moi aussi, je me suis fait violer et j’ai vu mes parents mourir devant moi  ». Aussi, on peut retenir des délires et des incohérences qu’elle manifestait sans ses actes et ses paroles selon plusieurs personnes de son entourage. Selon le psychiatre Samuel Lepastier, la meurtrière a pu avoir commis un acte pédophile et n’assumant pas son homosexualité, avoir basculé dans un délire paranoïaque la poussant à commettre le meurtre. Le désir se transforme en haine. Reste à déterminer les raisons de ces mutilations et ces chiffres apposés sur les pieds de la victime.

Un discernement nécessaire

Enfin la coupable présente de toute évidence un profil psychologique trouble, qui fera prochainement l’objet d’une expertise. Ce que l’on peut retenir c’est que Dahia B s’était rendue en France, avec un visa étudiant, et n’était pas connu des services de police. Son statut de personne en situation irrégulière ne présentait pas plus de dangers que cela. Il est donc de bon ton de laisser la justice faire son travail et de ne pas céder à des conclusions hâtives. Cependant l’exécution des OQTF devraient de toute évidence s’améliorer. Olivier Véran a rappelé à propos de cette mesure que « Nous travaillons d’arrache-pied pour faire en sorte que les expulsions » soient  « suivies d’effets ».

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