C’était il y a un an … la démocratie américaine vacillait

Le 6 janvier 2021, le Capitole était pris d’assaut pas une foule pro-Trump. Cet évènement fit trembler la démocratie de la première puissance mondiale. VL fait le point pour vous expliquer ce qu’il s’était passé.

C’était il y a un an et les images sont toujours aussi spectaculaires à regarder. Le 6 janvier 2021, une foule s’attaquait au capitole, le siège du Congrès, le pouvoir législatif des États-Unis. Le FBI estime à 2000 le nombre d’individus impliqués dans cet assaut. Un évènement qui avait fait le tour du monde, et qui aurait pu plonger la démocratie américaine dans la tourmente, certains parlaient même de guerre civile.

La genèse :

En novembre et décembre 2020 se déroulait la cinquantième élection présidentielle des Etats-Unis. Contrairement au système français, les citoyens élisent des grands électeurs, qui eux éliront le président du pays de l’oncle Sam. C’est ce qu’on appelle le scrutin indirect. Les deux étapes avaient donc lieu, respectivement, le 3 novembre et le 14 décembre.

Les deux candidats qui s’opposent sont le démocrate Joe Biden et le président sortant, le républicain Donald Trump. Avant même que les grands électeurs ne votent, Donald Trump accuse l’opposition d’avoir faussé l’élection.

Le 14 décembre, Joe Biden est officiellement nommé président des Etats-Unis. Le démocrate recueille 74 voix de grands électeurs de plus que son opposant. Si l’on ne prend en compte que les voix des citoyens, là aussi Joe Biden sort gagnant de cette élection. Il reste cependant une étape, le Congrès doit certifier les votes. Cette dernière se déroule le 6 janvier.

Le discours qui mit le feu aux poudres :

Au même moment, Donald Trump décidait de donner un discours devant la maison blanche. Face à une foule pro-Trump approchant les 10 000 individus, qu’il brossait dans le sens du poil, il continuait à affirmer que l’élection avait été volée et que Biden était un président illégitime. C’est ainsi qu’il incita la foule à se diriger vers le Capitole afin d’empêcher que Joe Biden ne devienne président. A travers ces mots, Donald Trump devint l’étincelle qui allait, bientôt, mettre le feu aux poudres. C’est ainsi que 2000 individus intervinrent dans cet assaut.

L’assaut 

C’est donc une foule pro-Trump qui prit l’assaut du capitole ce jour là. L’insurrection est violente et les policiers ont du mal à résister aux nombreux assaillants. Les individus arrivent à se frayer un chemin à l’intérieur, à pénétrer les bureaux et même l’un des hémicycles. D’ailleurs de nombreuses photos de ces personnes, à visages découverts, ont été prises (ce qui constituera d’ailleurs des preuves à l’encontre de nombreuses personnes). Le capitole dispose de deux hémicycles, le deuxième, celui de la chambre des représentants est fermement défendu. Certains élus sont encore coincés à l’intérieur, les gardes ont l’arme au poing.

Les forces de l’ordre sont dépassées et menacés de mort. Un policier mourra le lendemain de l’affront. Du côté des émeutiers, cinq personnes ont perdu la vie, dont une abattue par un policier.

En raison de l’ampleur que prenait l’évènement, Donald Trump a publié une vidéo sur Twitter où il demandait aux manifestants de rentrer chez eux, tout en continuant d’affirmer que l’élection avait été volée. Cette situation valu à Donald Trump une procédure d’impeachment. Après un vote, le président fut acquitté.

La suite

Après cet évènement, les forces de l’ordre et de renseignement d’intérieurs ont eu un travail colossal à faire afin de retrouver tous les émeutiers. Si certains étaient facilement reconnaissables, comme Jake Angeli, l’homme coiffé de cornes de bison, d’autres sont toujours introuvables.

Au final, ce sont 705 personnes qui ont été mis en examen selon les chiffres de l’Université George Washington. La moyenne d’âge est de 39 ans et ce sont majoritairement des hommes qui ont pris part à l’assaut (87%). Plus de 77 % d’entre eux ont été retrouvés grâce aux publications sur leur réseaux sociaux. Beaucoup d’entre eux faisaient partie de mouvements d’extrême droite, parfois même néo-nazi.

Voilà donc un an jour pour jour que cet évènement a eu lieu. L’attaque d’un symbole de la démocratie américaine a choqué le monde. Les Etats-Unis semblaient au gouffre de la guerre civile. Un an après, Joe Biden et Kamala Harris, vice présidente, ont tenu une allocution dans ce lieu. Le démocrate est revenu sur de nombreux points de cet évènement. L’un d’entre eux traitait de la responsabilités de l’ancien président : « Pour la première fois dans l’histoire, un président n’a pas seulement perdu une élection, il a tenté d’empêcher un transfert pacifique du pouvoir »

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