Dopage: La sanction tombe pour Happio

Une nouvelle affaire pour Wilfried Happio ! Après avoir fait l’objet d’une plainte pour violences en 2020 et pour agression sexuelle en 2021 (plaintes qui ont été classées sans suite) et d’une autre en décembre dernier pour violences conjugales et sexuelles, l’actuel meilleur athlète français sur 400m haies est cette fois dans le viseur de l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU), qui a annoncé ce jeudi l’avoir suspendu provisoirement pour manquements à ses obligations de localisation, sans donner plus de détails.

Cela signifie donc que le Francilien de 26 ans a, au cours des douze derniers mois, oublié de donner des informations, ou a donné des informations imprécises concernant les lieux où il était. Des informations que tous les sportifs doivent donner, via le logiciel ADAMS, afin qu’ils puissent subir des contrôles antidopage inopinés. En cas de trois « no shows » (quand le sportif n’est pas présent à l’endroit où le contrôleur se rend), l’athlète risque une suspension de deux ans.

Happio n’est pas le premier…

Ce n’est pas la première fois qu’un sportif français est suspendu provisoirement pour trois « no shows ». Alizé Cornet, Teddy Tamgho, Yoann Offredo, Tony Yoka, Steeve Guénot, Yoann Huget ou encore Grégory Baugé sont passés par là. Certains ont effectivement été suspendus, d’autres ont été relaxés, à l’instar de Cornet, qui est parvenue à prouver qu’elle était bien chez elle le jour du contrôle mais que son interphone ne fonctionnait pas. Etre coupable de trois « no shows’ n’est évidemment pas synonyme de dopage, mais le plus souvent de négligence.

« C’est une faute professionnelle. Il n’y a jamais eu un quelconque médicament pris ou je ne sais quoi. C’est de la négligence », avait par exemple expliqué Tony Yoka, suspendu un an. A Wilfried Happio de prouver sa bonne foi désormais. Le hurdleur, demi-finaliste à Paris 2024, qui rêve de battre un jour le record de France de Stéphane Diagana (47″37 contre 47″31), n’avait pas encore débuté sa saison 2025. Mais débutera-t-elle un jour ?