Elle avait sauvé l’honneur de l’athlétisme français, en décrochant la seule médaille française aux Jeux Olympiques de Paris, sur 100 mètres haies. Mais Cyréna Samba–Mayela est à la fois un exemple et un contre-exemple, puisque c’est en quittant la France qu’elle franchi un cap.
« Je me disais ‘il va te rester quelques mois, t’as pas tout tenté’. J’étais à 12’65. Je me suis demandé comment aller chercher cette médaille et je me suis dit ‘va chez ceux qui l’ont déjà fait’. Je voulais m’assurer que toutes mes décisions soient pragmatiques », a confié la Française sur L’Equipe vendredi.
L’athlé français doit s’ouvrir au monde
Voilà pourquoi « CSM » a quitté son entraîneur, Teddy Tamgho, pour rallier la Floride. « Je suis allée avec le coach de la Portoricaine (Jasmine Camacho-Quinn) qui a gagné les Jeux sur cette discipline à Tokyo et je me suis dit que s’il l’avait fait pour elle, il n’y avait pas de raison pour qu’il ne le fasse pas pour moi. »
Cyréna Samba-Mayela a découvert une autre mentalité: « On arrive et on assume directement nos grosses ambitions. Je n’avais pas l’habitude de travailler autant, on court énormément ».
Et elle invite l’athlétisme français à s’ouvrir au monde, afin de pouvoir rivaliser au niveau planétaire. « On devrait plus s’ouvrir à ce que les autres font. Si pour eux ça marche, c’est bien qu’ils ont des systèmes qui fonctionnent. Il faut pouvoir renouveler ce qui se fait en France. On manque de ça. Ce serait bien de pouvoir engager des coachs qui viennent de l’extérieur. C’est ce qu’a fait la Grande-Bretagne en 2012 pour les Jeux de Londres. (…) On a besoin de plus de coachs compétents, et d’avoir un système basé sur le mérite, avec des coachs qui ont des obligations de résultats. »