L’interview de Lucie Carrasco : « Ne vous inquiétez pas, si vous rêvez, faites-le, c’est beau ! »

Le 28 juin prochain, à 21h, France 5 va diffuser le 5ème volet des road-trips télévisés de Lucie Carrasco, au côté notamment du réalisateur et animateur Jérémy Michalak. Avec Lucie en Californie, ils mettent le cap sur Los Angeles … Lucie Carrasco a répondu à nos questions, sur ces documentaires, mais pas seulement : le « monde de lulu », ce sont aussi d’autres projets et une mission …

Lucie Carrasco, on la connaît notamment pour les documentaires réalisés pour France 5. En véritable globe-trotteuse, elle parcourt le monde (États-Unis, Japon, Brésil, Canada). Elle se déplace en fauteuil roulant, atteinte d’une maladie génétique dégénérative, ce qui ne l’empêche pas de faire le tour du globe. Avec ce 5ème volet, Lucie en Californie, c’est donc un retour aux États-Unis que nous propose France 5, programmé pour le 28 juin prochain : les plages du Pacifique, les faubourgs de Los Angeles, des décors de l’Ouest américain, … Et aussi de belles rencontres …

J. C. : « Qu’est-ce qui vous motive le plus dans la réalisation de documentaires sur les cultures du monde entier ? Et quel impact espérez-vous avoir en partageant ces histoires avec le public ? »

L. C. : « Simplement le fait de voyager … Même si je ne faisais pas ces documentaires, je voyagerais parce que c’est quelque chose d’essentiel, j’en ai besoin, c’est mon oxygène, c’est ma soupape. Le fait de voyager, de découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles cultures, c’est vraiment quelque chose de très important pour moi et que je ferais à titre personnel, et que je faisais déjà, à titre personnel, avant de rencontrer Jérémy (ndlr : Jérémy Michalak, réalisateur et animateur). C’est une vraie joie de travailler dans ce que je préfère au monde : voyager. Relier le travail avec ma passion, c’est quelque chose de fantastique. 

J’espère donner envie de voyager éventuellement, ou en tout cas, j’espère faire voyager surtout des personnes qui ne voyagent pas, pour x raisons, qu’elles aient un handicap ou non. Il y a beaucoup de personnes handicapées qui ne voyagent pas, parce qu’elles n’ont pas la possibilité physique, ou alors parce qu’elles ont peur de ce qui peut se passer dans les avions. J’ai déjà eu beaucoup de mésaventures. Comment va être traité notre fauteuil roulant dans l’avion ? Parce que notre fauteuil roulant, c’est une partie de nous physiquement. On ne peut pas s’en passer comme ça. Donc, c’est toujours une angoisse.Moi, l’idée c’est de pouvoir dire à ces personnes, on peut faire des choses. Mais ça ne s’adresse pas du tout, uniquement, à un public handicapé. C’est juste pour n’importe quelle personne qui est chez soi, qui rêve sa vie et qui n’ose pas entreprendre, qui n’ose pas voyager, disons pour des personnes qui ont peur de sortir de leur pays, peur de sortir de leur zone de confort. J’ai juste envie de leur dire : « Ne vous inquiétez pas, si vous en rêvez,faites-le, c’est beau ! » Donc, c’est vraiment un message d’optimisme, de positivité. Et pour ceux qui ne voyagent pas : « Voyagez avec nous » finalement. « Si vous ne voyagez pas pour x raisons, au moins voyagez un petit peu avec nous à travers nos documentaires. »

J. C. : « Y a-t-il une rencontre ou une expérience particulière que vous avez vécue lors du tournage de ces documentaires qui vous a profondément marquée ? Pouvez-vous nous en parler ? »

L. C. : « Oui, il y en a plusieurs … Au Japon, à Hiroshima, on a rencontré un vieil homme qui donnait des graines à manger aux moineaux. Les moineaux venaient mangerdirectement dans sa main. Il était entouré de dizaines et de dizaines d’oiseaux, au pied du dôme d’Hiroshima qui est le dernier vestige du bombardement. J’ai fait le rapprochement en quelques secondes dans ma tête, en me disant qu’il devait être enfant quand c’est arrivé.Pourquoi il donne à manger ici, précisément à cet endroit ? On a appelé notre traducteur,car on ne comprend pas le japonais, et je lui ai demandé pourquoi ici et ce qu’il avait vécu. Cet homme était enfant quand a eu lieu le bombardement. Il habitait à deux pâtés de maisons d’ici. Il n’y avait que lui et sa grande sœur qui avaient survécu et, à l’époque, il n’y avait plus rien à manger parce que tout était complétement dévasté, et quand il ne trouvait pas de riz pour manger, il mangeait des oiseaux. Lui, sa vie a été vouée à remercier. Et j’ai pris une grande claque parce qu’il aurait pu passer sa vie à avoir la haine de l’ennemi. Et il a choisi de remercier les oiseaux de lui avoir sauvé la vie et de lui avoir donné à manger. C’est complètement incroyable ! Ce monsieur m’a bouleversé et il n’y a pas un jour où je ne pense pas à lui. 

Il y a une autre rencontre très importante, au Brésil, à Praia do Sono, un petit village de pêcheurs et de surfeurs isolés du monde où j’ai rencontré les enfants qui vivaient là et qui sont à l’école. On est allés à leur rencontre dans cette école et c’était très émouvant. Ils m’ont fait un câlin énorme : on aurait dit une mêlée de rugby, mais à la fin, ils ne m’ont pas bousculée. Ils ont été doux. Ils sont vraiment sans filtre. Quand on voit que nous, on oblige les enfants à faire des bisous, et parfois ils sont un peu gênés … Là, ce sont eux qui m’ont sauté au cou. Cela a été juste magnifique, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. C’était un truc de dingue ! Et ils m’avaient tous fait des dessins, et ce qui m’avait le plus marqué c’est Catarina, une petite qui était dans la classe. Depuis le début, j’avais remarqué, du coin de l’œil, qu’elle avait un petit regard malicieux et on se regardait depuis le début. Elle était jolie, c’était vraiment un rayon de soleil cette petite. Et je ne savais pas qu’elle s’appelait Catarina. Catarina, c’est le prénom que j’aurais voulu donner à ma fille si j’avais eu une fille. Finalement, mon choix a été de ne pas avoir d’enfant. Mais forcément, il y avait une connotation un petit peu forte, et elle est venue m’apporter son dessin, et donc là, je vois qu’elle s’appelle Catarina et qu’elle m’a dessinée sur la plage, elle et sa copine debout, et moi dans mon fauteuil. En quelques secondes, je me suis dit : « Elle m’a intégrée dans son monde ! ». Et en fait, si j’avais été là quand j’étais enfant, j’aurais pu complétement être dans cette école et être la copine de ces filles. Moi, j’étais enfermée dans des institutions et pas du tout dans une « école normale » et cela m’a beaucoup manqué. Donc, en quelques secondes, cela a provoqué une vague d’émotion en moi et les larmes sont sorties, et je garde une connexion avec cette petite que je n’ai pas revue … Quelque chose de très très très fort … vraiment.

Sur le dernier documentaire (ndlr : Lucie en Californie), il y a eu aussi Tracie, qui a une sclérose en plaques, en fauteuil roulant et qui fait du skate, au milieu des skateboarders, dans le skatepark de Venice Beach. Elle s’élance avec son fauteuil. Elle est complètement incroyable, bien au-delà des préjugés, et c’était aussi une très très belle rencontre. »

J.C. : « Un nouvel épisode inédit, Lucie en Californie, va être diffusé le 28 juin à 21h00sur France 5, épisode que vous avez présenté en avant-première à Cannes. Que retenez-vous de votre dernière aventure en Californie ? »

L. C. : « Ce que je retiens à Cannes, c’est qu’il y a eu une standing ovation, donc je pense qu’ils ont aimé. C’était vraiment super émouvant de voir que ça plaisait. Il y a plein de choses au programme de ce documentaire : la découverte de paysages très contrastés,alors que l’on reste dans le même État. On a l’océan, on a le désert, la forêt, les lacs… C’est complètement incroyable et on a fait de très belles rencontres. Ce que je garde comme souvenir, c’est un souvenir de chaleur intense parce qu’on était dans une vague de chaleur. Il faisait très très chaud, même si le tournage est toujours très agréable car on est une équipe soudée, on se connaît. Il faisait vraiment très très chaud, donc forcément je ne peux pas oublier ce détail. Mais cela ne m’a pas empêchée de passer un super tournage. Je retiens la positivité et l’optimisme des gens, et encore une fois aux États-Unis, enfin en tout cas à l’étranger, le « non préjugé » des gens, les bras ouverts, quelle que soit ta couleur de peau, ou quel que soit ton état, handicapé ou pas. Tu te sens bienvenue. Et ça c’est quelque chose que j’aime beaucoup beaucoup aux États-Unis. C’est quelque chose qui est très agréable à vivre, et particulièrement en Californie, Californie que j’aime beaucoup : en 2013,j’étais allée vivre entre neuf et onze mois là-bas, parce que j’ai fait un petit burnout en France. Et je suis partie vivre à Los Angeles parce que justement j’avais cette qualité de vie, j’avais ce sourire et cet accueil enthousiaste en toutes circonstances ».

J.C. : « Quels sont vos projets futurs en termes de documentaires ? Y a-t-il un pays ou une culture que vous aimeriez particulièrement explorer ? »

L. C. : « La bonne nouvelle, c’est que l’on va tourner le sixième en septembre. Donc il y aura un sixième épisode (…). Ce sera dans un pays merveilleux que je rêvais de découvrir. Moi, dans l’absolu, tout me passionne. Toutes les nouvelles cultures et tout nouveau pays me passionnent. Je n’aime pas trop le froid, donc je suis plus attirée par les pays chauds, tempérés, mais malgré tout, tout m’intéresse. Et en dehors du prochain qu’on va tourner, il y a des destinations qui nous plairaient, comme l’Australie, mais cela impliquerait plus de temps de tournage parce que le voyage est très long. Donc par rapport à ma fatigue aussi, il faut le prendre en compte. J’aimerais beaucoup aussi faire les pays d’Europe du Nord : Finlande, Suède, Norvège, ou l’Islande ou l’Angleterre, Écosse, les pays celtes. C’est quelque chose qu’on n’a pas encore fait, les pays plus froids. Ce sont des choses qui m’intéressent, … l’Afrique du Sud aussi, … Voilà, ce sont des envies que je peux avoir, mais on se met toujours d’accord avec Jérémy. Plus on peut en faire, et tant qu’on a des choses intéressantes à dire et à faire découvrir, je suis partante pour le tour du monde. »

J.C. : « Lucie Carrasco, on vous connaît également pour d’autres projets ou mission : vous êtes notamment l’héroïne de la bande dessinée Le tour du monde de Lulu, sortie en juin 2022, illustrée par votre époux, Jean Datry, et qui relate vos aventures autour du globe. Avez-vous souhaité toucher un public plus large, plus jeune, avec une bande dessinée particulièrement à destination des enfants handicapés, ou pas seulement ? Souhaitiez-vous y faire passer un message ? Et envisagez-vous une nouvelle bande dessinée ? »

L. C. : « Oui, on a envie de faire la suite. Sur Le Tour du Monde de Lulu, on est sur une page, un gag, et une page, une destination. Et là on va partir sur une histoire complète, un petit peu déjantée. Donc c’est en train de mûrir, pour répondre à l’envie des gens, – surtout le public qui adore nos émissions -, et qui nous disent « bah voilà on a envie de vous voir plus ». On a beaucoup de messages, avec Jérémy, des centaines voire des milliers de messages à chaque diffusion. Donc, en attendant de pouvoir se permettre d’être plussouvent à la télé, déjà disons qu’on peut prolonger le plaisir avec cette bande dessinée où on reprend des anecdotes de tournage qui nous sont arrivées et on s’est amusés à fantasmer des destinations où l’on n’est jamais allés pour continuer à faire voyager. C’est surtout la prolongation, la continuité de notre documentaire, c’est le même humour, c’est contrasté, c’est coloré, donc c’est vraiment à l’image de nos documentaires. C’est pour ceux qui aiment vraiment nos documentaires, qui veulent continuer à rigoler. C’est pour ceux qui n’ont pas vu les documentaires et qui aiment la BD et c’est éventuellement pour les jeunes aussi. J’ai beaucoup d’amis qui ont fait lire à leurs enfants, beaucoup de gens que je ne connais pas qui m’ont dit que leurs enfants ont adoré. Il y a un côté plus dynamique, plus vrai. Le handicap … On n’est pas du tout dans le militantisme pour dire les choses par rapport au handicap, parce que je pense que la différence touche beaucoup plus de personnes, … le handicap ça veut tout et rien dire, parce que dans le handicap, il y a plusieurs pathologies, plusieurs handicaps. Donc le handicap tout court ça veut à la fois tout et rien dire. Et je pense que toute personne a forcément une histoire particulière, une vie différente, une différence de toute façon, parce qu’on est tous différents, et pour moi l’idée,c’est pas du tout de parler qu’aux handicapés, mais plutôt de dire : « La vie est remplie de gens différents et c’est ça qui fait la richesse de nos vies. »

J.C. : « Vous avez d’abord été une styliste de renommée mondiale. Envisagez-vous un retour à la mode ou, définitivement, vous vous définissez comme « une jeune retraitée du métier de la mode » selon l’expression que vous utilisez sur les réseaux sociaux ? »

L. C. : « J’aime beaucoup la mode, mais j’y ai consacré 22 ans, ce que je trouve pas mal, ce qui ne me rajeunit pas… Et il y a un problème d’écologie. Je milite pour l’écologie et il y a un fossé entre mode et écologie, c’est à dire que cela pollue beaucoup trop. Je défends les animaux. J’ai utilisé du cuir, maintenant le cuir je ne peux pas (…). Il faudrait tout repenser. Et puis les coûts sont pharamineux, même pour lancer une petite marque. Plus on est petit, quand on ne s’appelle pas Dior ou Chanel, plus on doit investir pour fabriquer à petite échelle, précisément parce qu’on n’est pas « des grands ». Plus on fait à petite échelle et plus c’est cher. Sinon quand on est entrepreneur, pour s’en sortir financièrement, il faut aller fabriquer en Chine ou au Bangladesh dans des conditions déplorables pour les Ouïghours et ça c’est tout bonnement hors de question. Du coup, cela devenait trop complexe pour moi de faire un choix. Encore une fois, je me suis beaucoup amusée pendant 22 ans, à vivre de ma passion, et maintenant, ce que j’aimerais peut-être à l’avenir, ce serait de collaborer avec une marque qui me plairait, une marque qui soit éthique, comme par exemple H&M,parce qu’elle fait souvent des collections avec des créateurs et beaucoup de recyclage : on peut ramener des vêtements, les recycler. Faire une collaboration avec une marque, – je dis H&M mais cela peut être d’autres, du moment que c’est une marque éthique et qui n’est pas sur le mur de la honte -, cela me plairait beaucoup pour faire une collection. Ce n’est pas à l’ordre du jour, mais je reste totalement ouverte à ce genre de projet. Je m’y investirais beaucoup moins parce qu’aujourd’hui j’ai d’autres opportunités, que ce soit dans la télévision avec les documentaires, que ce soit en tant que chroniqueuse sur France 5, que ce soit auprès du Gouvernement aussi. Et si je veux être efficace, je ne peux pas faire cinquante mille choses et les bâcler. Je veux être parfaite dans ce que je fais, et même si la perfection n’existe pas, il faut mettre quelque chose de côté pour s’investir de la bonne façon dans ce qu’on fait. »

J. C. : « Vous avez rencontré le président Emmanuel Macron à plusieurs reprises, notamment lors de la Conférence nationale du handicap, le 26 avril dernier. Vous avez été choisie pour travailler sur un axe majeur, celui de l’enfance et du handicap. Et vous avez annoncé très récemment qu’un rendez-vous avait été programmé avec le chef de l’État. Pouvez-vous nous en dire davantage sur la mission que vous a confiée Emmanuel Macron ? »

L. C. : « J’ai rendez-vous avec le député Stéphane Haussoulier, qui est député de la Somme. Dans un premier temps, avant de revoir le chef de l’État, j’ai rendez-vous avec ce député. Il m’a demandé d’intervenir en faveur de l’inclusion des enfants handicapés à l’école « normale », sans passer par les centres spécialisés ou les institutions. Et c’est quelque chose qui me parle énormément, puisque moi, j’étais en institution. Je n’ai pas eu la chance d’aller à l’école et cela m’a terriblement manqué, et c’est pour cela que j’ai été aussi touchée par les enfants, notamment au Brésil. L’enfance, c’est quelque chose qui me touche. Dans les documentaires, on parle un peu de la maternité, du fait du choix que j’ai fait de ne pas avoir d’enfant. C’est aussi pour me consacrer à l’enfance d’une autre manière, en parrainant des enfants, en aidant des enfants dans le besoin, etc. Et là, qu’on me propose de travailler auprès de l’enfance, sans que Monsieur Macron sache mes choix personnels au niveau de la maternité, j’ai été extrêmement touchée. Je me dis qu’il y a vraiment des choses à faire et je pense que je suis bien placée pour les faire. Effectivement, vu que cela m’a manqué l’école, je peux parler en connaissance de cause et je peux essayer d’œuvrer dans le bon sens. C’est une mission de six mois, si je ne me trompe pas. J’ai rendez-vous ce mardi à Paris avec le député Haussoulier. Et je vais sûrement me déplacer dans les écoles. Moi, ce que j’ai envie à travers cette mission, c’est de sensibiliser le corps enseignant et les parents, en leur disant de ne pas avoir peur, et que le milieu ordinaire, c’est le meilleur milieu dans lequel on peut évoluer, parce que pour les camarades valides, sans handicap, il n’y aura plus à leur expliquer ce qu’est le handicap. Un jour, il n’y aura plus besoin d’expliquer parce qu’ils auront eu des camarades handicapés dans leur école. Ce sera quelque chose de complètement normal. Et il est très très important pour permettre tout cela de revaloriser le statut des AESH (ndlr : accompagnants des élèves en situation de handicap), qui sont les auxiliaires de vie scolaire qui accompagnent les enfants handicapés à l’école et qui ne sont pas assez reconnues, pas assez bien rémunérées. Leur statut n’est pas assez reconnu, pas assez valorisé, et je veux vraiment m’employer à ce que cela bouge, car elles sont vraiment la clef pour permettre le pont entre les institutions et les écoles normales, pour que ces enfants puissent être libérés de tout ce qui est spécialisé et enfermé et très communautariste, vers la vraie vie … Cela va être une mission que je vais prendre vraimenttrès très à cœur et que j’ai très hâte de démarrer. »

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