On débriefe pour vous … les deux premiers épisodes de Frasier (2023)

Lancé le 12 octobre aux Etats-Unis, le revival de Frasier était déjà disponible sur Paramount+ en France. Pour notre plus grand plaisir.

C’est quoi Frasier (2023) ? De retour à Seattle après le décès de son père, Frasier Crane va se retrouver prof à Harvard et va cohabiter avec son fils dont il s’est éloigné au fil des années, mais aussi de son neveu aussi encombrant que son frère.

Frasier revient donc dans une nouvelle série, 19 ans après le final de la première version et pour les 30 ans de sa naissance. Dans ce nouvel opus, Kelsey Grammer campe toujours le rôle de Dr Crane, mais est entouré d’une nouvelle galerie de personnages. Disparu en 2018, John Mahoney (Martin Crane) ne peut donc retrouver son personnage du père de Frasier. De même, David Hyde Pierce (génial frère du héros) est aussi absent de ce revival. Dans cette nouvelle saison de 10 épisodes, c’est une toute nouvelle arène qui attend notre héros, qui n’est plus animateur radio mais sa célébrité est elle toujours là, et va s’exprimer ailleurs, à Harvard dont il va devenir un illustre représentant.

Frasier, première génération ?

La force de la série c’est de combiner de vrais moments d’humour, drôles, avec une certaine émotion dans la relation entre un père et ses fils que décrit la série. Le talent du cast n’y est d’ailleurs pas pour rien, en premier lieu Kelsey Grammer qui donne au héros tout ce qui rend ce personnage attachant, voire même fascinant. Un homme qui petit à petit accepte de baisser les armes pour dire à son père ce qu’il a sur le cœur. Et la série s’arrête quand Frasier, après avoir réparé les autres, veut prendre sa vie en main. Frasier est bouleversant car il est comme un clown : drôle a priori mais avec une certaine gravité et tendresse quand on le voit. Les derniers mots qu’il tient à son micro sont en tous points bouleversants et Kelsey Grammer les donne avec tout le charisme et l’émotion qu’il a mis dans son personnage durant 11 ans.

Que vaut ce revival ?

Difficile de dire si le niveau sera maintenu tout au long de la saison, mais ce qui faisait le charme de Frasier est intégralement de retour ici, les mêmes auteurs ayant aussi rempilé. En premier lieu, Kelsey Grammer, toujours au sommet de sa forme et qui semble ravi de retrouver ce personnage qu’il a déjà incarné durant 20 ans (entre Cheers et sa série ndlr). On retrouve dans son œil la malice de son personnage, à la fois sûr de lui et terriblement attachant. Tout en convoquant ce qui a fait le charme de la première série, cette nouvelle version sait créer sa propre arène et sa propre identité en inversant les codes. Frasier était le fils qui cherche la reconnaissance d’un père ; reproduisant “les mêmes erreurs que son père”, il devient celui qui ne peut s’empêcher de dénigrer son fils, qui ne suivrait pas la voie qu’il attendait. Autour d’eux, gravitent de nouveaux personnages très réussis, à commencer par l’excellent Nicholas Lyndhurst qui incarne Alan, le collègue “dépassé” à l’université. Les deux acteurs forment un duo hilarant au possible et qui s’impose dès le premier épisode. Mais on peut aussi compter sur Anders Keith qui joue David, le neveu de Frasier (et fils de Nils) qui a au moins autant de “soucis” que son père. La mécanique humoristique de la série repose elle sur les mêmes effets mais cela fonctionne toujours. Après deux épisodes, on peut dire que le personnage est de retour, fidèle à lui même tout en se réinventant, et l’on comprend facilement pourquoi c’est sans nulle doute l’une des comédies les plus drôles de la télévision américaine.

Frasier
10×26 minutes
Chaque vendredi sur Paramount+

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