On regarde ou pas ? Les bracelets rouges Nouvelle génération (TF1)

Présentée à Séries Mania, la Nouvelle génération de la série Les bracelets rouges arrivera sur TF1 dans quelques semaines. On la regarde ou pas ?

C’est quoi Les bracelets rouges Nouvelle génération ? C’est avec de nouveaux patients que l’on revient dans le service de pédiatrie de l’hôpital Léonard de Vinci à Arcachon. Zoé, Benji, Gabriel, Emma et Nathan sont à l’hôpital à plein temps, pris en charge après la soudaine découverte de leur maladie, ou déjà en traitement, parfois depuis longtemps. Zoé et Nathan, qui viennent d’arriver, doivent apprendre à vivre dans cet endroit alors que dehors, ils avaient une vie toute tracée. Emma, elle, rêve de sortir quand Gabriel se sent à l’hôpital mieux que partout ailleurs. Tous différents, mais tous malades, les nouveaux Bracelets Rouges vont apprendre à se connaître et à se faire confiance, même quand certains d’entre eux se redoutent. C’est pourtant toujours dans l’amitié qu’ils trouvent la force de se battre et de garder espoir, même si pour Benji il n’y en a plus aucun…

SERIES MANIA 2023

L’essentiel

Le format Les bracelets rouges se porte bien dans le monde entier où il connaît de nombreuses adaptations (la dernière en date est au Québec), hormis aux Etats-Unis où Red Band Society fut un échec, après que les auteurs en aient expurgé tout ce qui fait le sel de la série. En France sur TF1, la première génération a duré 3 saisons et a été un véritable succès, prouvant au passage qu’adapter un format ne signifie pas forcément faire quelque chose de mauvais. Trois ans après la diffusion de la saison 3 (c’était pendant le premier confinement), après avoir laissé reposer la franchise, TF1 s’apprête à la relancer dans la même arène (les médecins restent les mêmes), mais avec de nouveaux personnages : LÉO LORLEAC’H, NOÉ WODECKI, KALI BOISSON, ESTHER BLANC, NOAH DÉRIC. La tâche est rude pour les auteurs (parmi lesquels on retrouve notamment Cécile Berger ou Solenn Le Priol) : renouveler l’écriture par l’arrivée de personnages flambants neufs qui doivent donner un coup de fouet à la série.

On aime

Une fois passée la crainte de la répétition d’artifices émotionnels déjà utilisés avec la première génération, l’adhésion à ces nouveaux héros est quasi immédiat. Comme dans la saga Degrassi qui évolue avec de nouveaux élèves au fil des saisons (et ce depuis son lancement en 1979), Les bracelets rouges se renouvellent de la même manière qu’on renouvelle un teen drama : en se focalisant sur les personnages (et non ici sur la maladie). Si on part du principe que c’est une série sur des enfants / ados malades, alors elle est condamnée à s’arrêter très vite. Mais comme il s’agit d’un teen drama, les auteurs doivent donc créer des histoires de jeunes ados fortes, avec des personnages parfaitement caractérisés, puis de les mettre dans cette arène qui décuple, par l’urgence des situations, les enjeux. Charge alors aux réalisateurs et au directeur de casting de trouver LES BONS(NES) comédiens(nes) et le tour est presque joué. Ne reste alors que la paramètre d’adhésion du public contre lequel il est bien difficile de faire quelque chose.

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Qu’on se le dise : cette génération est juste incroyable et les personnages se complètent à merveille les uns les autres. Ces petits nouveaux en ont sous le pied comme on dit et font preuve d’une maturité de jeu assez remarquable, donnant corps à leur personnage de manière immédiate. A l’image de Léo LORLÉAC’H qui a la lourde tâche de faire en sorte que le public s’attache au seul personnage dont on sait qu’il est condamné à court terme (jusque là, la série reposait surtout sur cette donnée inconnue qui pouvait survenir sans qu’on le sache à tout moment). Deux des acteurs de la troupe sortent du lot et nous ont véritablement bluffé : Noé Wodecki qui malgré son jeune âge a ce qu’on appelle dans le cinéma “une gueule” et campe un personnage en proie à ses démons intérieurs de manière bouleversante. Et la révélation de la série, c’est pour Esther Blanc, une jeune comédienne à l’image de son personnage de prodige et qui semble déjà avoir tout compris. Elle se montre tout à la fois brillante, drôle et touchante dans chacune de ses nombreuses apparitions.

On aime aussi la manière dont les adultes ont été davantage soignés dans cette nouvelle saison, quand ils paraissaient souvent comme “les faire-valoir” des enfants dans la première génération. Pour cette nouvelle génération, ils ont été bien plus caractérisés que par le passé et apparaissent bien plus longtemps à l’antenne. Ainsi, on aime particulièrement la prestation de Blandine Bellavoir dont le personnage est très touchant et qui, par une écriture soignée (et bien qu’elle ne soit là que pour être “la mère de”) nous présente une mère qui fait des erreurs, tentent de les assumer pour mieux les réparer, n’est pas parfaite … et tout ça alors que, a priori, ce n’est pas là réside l’enjeu de la série. Mais côté adulte, l’autre révélation est Michael Grégorio dont le talent qu’il déploie ici n’a d’égal que celui dont il fait preuve sur scène. En grand frère de Zoé, il est lui aussi extrêmement touchant et la scène où il se livre par écran interposé à sa petite sœur est véritablement bouleversante.

Enfin, et c’est un aspect propre aux deux générations, on apprécie véritablement le soin apporté aux monologues de début et de fin d’épisodes qui constituent des pivots de chaque épisode : le monologue d’ouverture donne la couleur de l’épisode quand celui de la fin le désamorce et sert de rampe de lancement au twist de fin.

Les bracelets rouges Nouvelle Génération
6x 52 minutes
Bientôt sur TF1

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